Il ne nous aura pas fallu errer longtemps dans Aix pour trouver la fac, grâce à cette merveille de technologie qu’est le GPS! L’accueil est plus que bon, puisque la première chose que l’on voit de l’extérieur est une magnifique roseraie. Sur le campus, le silence est de mise, on a beau être en plein milieu du centre ville, il n’y a pas un bruit, juste un léger vent et un gobelet en plastique sur lequel je ne fais que marcher... la petite ruelle qui sert d’entrée donne sur un campus

composé de bâtiments formant un L, dont le plus long, celui de la fac de droit, fait face à un petit

parking bordé de platanes, coincé entre la fac et la roseraie.

Cette charmante idée n’est pas faite pour déplaire! Mon acolyte et moi tombons vite d’accord sur le fait que cet endroit est aussi calme que beau, et un rapide tour à l’intérieur du bâtiment confirme la bonne impression. Tout y est immense, en marbre et impeccable. Nous resterons quelques longues minutes à faire des éloges avant de repartir pour Cassis, la faim commence à se faire sentir!

En arpentant le ruban de bitume autoroutier toute une série d’images me reviennent, l’endroit, le sud, est vraiment beau. La lumière semble différente de chez nous, tout est agréable à regarder, “ici” est un endroit ou je me sens naturellement bien, moi qui déteste la ville. Quelques péages s'enchaînent pour rallier Cassis plus vite, et ainsi nous jeter dans ses embouteillages monstres. Même si la ville est très belle, quelle plaie ça doit être de vivre ici toute l’année! Une seule rue qui descend à la mer, et elle est pleine à ras bord de vago pare-chocs contre pare-chocs! Je ne vois même pas comment les gens font pour sortir de chez eux, et nous ne sommes pas encore en pleine période de vacances...

Pour toutes ces excellentes raisons, plus le fait qu’un marché bloquait totalement l’accès à la plage, nous ne ferons qu’un passage éclair pour rejoindre rapidement les hauteurs de la route des crêtes, où malgré quelques touristes, nous pourrons manger tranquilles.

Parlons-en des touristes d’ailleurs... nous sommes restés environ une petite heure pour manger au même endroit, au dessus de Cassis donc, et c’est impressionnant le nombre de gens qui ont défilé devant nous. Mais pas des gens venus profiter de la vue, non, des gens venus prendre des photos, moteur en marche pour la clim’, repartis aussi vite qu’arrivés. Etrange...

Petite vérification que mon Speed est bien beau au-dessus de la mer, beau à côté de la montagne, beau dans le panorama, etc... nous repartons en direction de la Ciotat! Une nécessaire pause au bord de la mer pour en profiter un petit peu, une photo, les grands classiques du touriste quoi. La vue sur le chantier naval est assez surprenante, je n’arrive pas à savoir si je trouve ça techniquement beau, ou bien esthétiquement un massacre de l’horizon.

La pause fut longue, suffisamment en tout cas pour que j’arrive à perdre le bouchon de ma bouteille d’eau (je tairais ici les circonstances du drame) et que l’on aperçoive nos amis les gendarmes trois ou quatre fois. Vu la jolie maison située à côté de nous, je suppose que ce n’est pas pour rien...

Plus loin nous attend le circuit Paul Ricard, la route qui y mène est sympa, le lieu en lui-même aussi, mais les autochtones qui circulent dans le secteur sont plutôt déconcertants... Le premier que nous avons croisé était un quadra’ en M3 sur le parking, qui

lorsqu’il nous a vu remonter la longue file de motos pour trouver une place au bar, n’a rien trouvé de mieux que d’accélérer subitement en nous passant à côté. Je ne sais pas s’il essayait de nous impressionner, en nous montrant à quel point le 0 à 100 en 5 secondes 2 c’est lent et laborieux quand on est habitué à le faire en 3 secondes 3, ou si il avait simplement trop d’essence dans son réservoir, n’empêche qu’après son piteux, heu petit spectacle, il est revenu se garer n’importe où pour prendre un verre.

Le second spécimen, ou plutôt devrais-je dire les seconds, étaient un petit trio de vieux briscards à l’accent marseillais très prononcé, qui semblaient avoir tout vu, tout fait, un avis sur tout, et surtout l’envie de le donner. Grâce à eux, nous aurons un avis détaillé sur presque tous les motards qui seront passés au bar, de la moto au casque, en passant par les sliders, si possible assez fort pour que tout le monde en profite bien.